Psychothérapies et approches

La psychothérapie

Différentes circonstances de vie peuvent nécessiter une prise en charge psychothérapeutique. La thérapeute commence par examiner votre situation, vos besoins et votre demande. Parfois la problématique et l’objectif de la thérapie sont clairs, parfois le dialogue avec la thérapeute permet de les clarifier.

Le patient fait un travail sur lui-même où la psychothérapeute met à disposition ses compétences, différents outils thérapeutiques et un cadre sécurisant. Cette collaboration, basée sur un lien de confiance, permet de soulager la souffrance psychique, de changer la façon de gérer sa vie afin de mieux faire face à d’éventuelles difficultés à venir.

La fréquence des séances est adaptée à la problématique, aux méthodes et aux besoins. Nous sommes habituées à travailler avec d’autres professionnels du réseau de soutien (médecins généralistes, psychiatres, assistants sociaux, autres thérapeutes). Le travail en réseau est souvent utile et nécessite l’accord du patient.

La psychothérapie d’orientation systémique

L’approche systémique se distingue d’autres courants psychothérapeutiques par l’importance qu’elle apporte aux relations et à la communication entre humains. La thérapeute va s’intéresser à la façon dont certains symptômes peuvent être influencés par le contexte et la dynamique dans lesquels une personne évolue (familial, conjugal, social, professionnel).

En ce sens, la psychothérapie systémique apporte une compréhension globale d’une problématique. L’objectif est de rechercher des ressources et des compétences à la fois chez l’individu et dans son environnement. Cette approche est utile dans les prises en charges individuelles, de couple et de famille.

La thérapie comportementale et cognitive (TCC)

Prenant son essor dans les années 80 aux USA par un groupe de chercheurs dont A. Ellis et A.T. Beck, la TCC est rapidement validée par la communauté scientifique pour son efficacité à amener du changement.
Le monde médical en fait la thérapie de choix pour le traitement des troubles anxieux tels que les phobies simples, les anxiétés sociales et de performances, les troubles obsessionnels-compulsifs, de même que pour les troubles de l’humeur.

L’art de cette thérapie est d’offrir à la personne demandeuse d’aide une analyse des comportements, des émotions et des pensées problématiques. Dans un second temps de la thérapie, il s’agit de retravailler ces éléments dysfonctionnels pour une adaptation plus optimale à la réalité. Les mécanismes de travail sont la désensibilisation, l’exposition et l’habituation à la source anxiogène ou dépressogène. Enfin, la généralisation des changements bénéfiques obtenus se consolide au travers de tâches à domicile.
La pleine conscience (Mindfulness) est un outil central dans la TCC (Jon Kabat-Zinn), de même que le biofeedback.

Pour plus d’informations:

IFFORTHECC

Jon Kabat-Zinn

Biofeedback

La thérapie comportementale dialectique (TCD)

Il s’agit de la thérapie de choix pour les personnes présentant une instabilité émotionnelle et une difficulté de gestion de l’impulsivité, amenant parfois à une détresse significative. Marsha Linehan, psychologue fondatrice de cette approche, a été elle-même touchée par une dysrégulation des émotions. Elle développe une thérapie novatrice, en y incluant la dimension zen de l’acceptation en opposé à la thérapie comportementale orientée vers le changement.

La dernière composante et sans doute la plus essentielle, est la dimension dialectique (thèse-antithèse) qui tend vers une synthèse des opposés pour sortir du dilemme abyssal.

Cette thérapie est validée par de nombreuses recherches pour son efficacité pour les problématiques d’états limites et a été adaptée pour d’autres troubles associés.

Psychotraumatologie centrée compétences

La psychotraumatologie centrée compétences est une approche intégrative fondée par Hélène Dellucci. Cette méthode a pour immense avantage d’intégrer l’approche systémique, la thérapie brève solutionniste (modèle de Bruges) et l’EMDR dans une prise en charge « sur mesure » pour les patients souffrant de traumatisation complexe pouvant aller jusqu’au trouble dissociatif.

« Le traumatisme est peut-être la source la plus évitée, ignorée, niée, incomprise et non-traitée de la souffrance humaine. » (Peter Levine)

Le mot traumatisme vient du grec, traumatismos, qui signifie « action de blesser ». Il était de coutume de penser que seul un petit nombre d’entre nous faisait face à de vrais traumatismes dans la vie. Nous commençons finalement à réaliser que le stress traumatique est presque aussi répandu que la dépression.
Un traumatisme peut prendre la forme de n’importe quel événement terrifiant qui change instantanément notre façon de voir le monde, nous laissant impuissants et émotionnellement dépassés. Dans des cas plus graves, la traumatisation s’avère multiple et complexe, principalement lorsqu’elle a lieu dans le sein de la famille et donc depuis le plus jeune âge.

L’EMDR (Eye Movement Desensitization Reprocessing)

Parfois un évènement difficile et très perturbant laisse des traces émotionnelles et physiologiques. On parle de traumatisme. L’EMDR est une méthode psychothérapeutique qui permet de désensibiliser et de retraiter l’information anxiogène liée au traumatisme psychique (images et pensées intrusives, sensations corporelles, odeurs, bruits).

L’utilisation des mouvements oculaires, par lesquels le thérapeute déplace sa main de droite à gauche dans le champ visuel du client tandis que celui-ci suit le mouvement, est censée débloquer le système nerveux et favoriser un retraitement de l’information ainsi que son intégration dans le vécu et la mémoire de la personne.

Cette méthode peut également être intégrée à une prise en charge psychothérapeutique pour travailler d’autres problématiques comme par exemple les phobies et les problèmes d’estime de soi.

Pour plus d’informations:

emdr-ch.org

pages.rts.ch/emissions/emdr

L’hypnose

L’hypnose est un outil thérapeutique très ancien qui a évolué au fil du temps. L’hypnose ericksonienne a elle été développée par Milton H. Erickson (1901-1980), médecin psychiatre américain. Cette approche se caractérise par un regard fondamentalement positif, orienté vers les solutions et utilisant les ressources individuelles de chacun. L’hypnose repose sur les capacités naturelles du cerveau humain à modifier son état de conscience. L’inconscient est stimulé afin d’apporter les ressources nécessaires pour favoriser un changement.

Lors d’une séance d’hypnose, le sujet reste actif, libre et a le choix. En hypnothérapie, le client/patient garde toujours le contrôle de ses gestes, de ses actes et de ses pensées.